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Les Congolâtres
rive nord-ouest du lac Albert-Edouard ; deux stations non encore fixées au sud et au nord du lac Albert, puis
Lado, Abu-Kuka et Sobatsur le Nil.
Des embranchements seront construits de Uvira (Lac Tanganika) à Muanza (lac Victoria Nyanza) ; de Fort-
George (lac Albert-Edouard) aux stations de l’Uganda ; de Fort-Georges aux Stanley-Falls.
On croit que la ligne sera complètement terminée dans les trois ans. La section entre Karonga et Abercorn
est en construction et celle reliant Abercorn à Pamlilo a été étudiée.
7.Relation Télégraphique entre la Belgique et l’Etat du Congo
7.Telegraphic relationship between Belgium and the Congo Free State
Le Mouvement Géographique de 1900 (journal du 18 février – pg 94)
(…) Rapport de Mr Béthune :
« Eu égard aux intérêts moraux et matériels que l’Etat belge et ses nationaux possèdent dans le bassin
conventionnel du Congo, le gouvernement ne pourrait-il insister près de l’Etat Indépendant du Congo, en
vue du raccordement immédiat du réseau télégraphique congolais avec les câbles (sous-marins) qui
desservent la côte occidentale d’Afrique ?
Des capitaux belges très considérables sont engagés dans le bassin conventionnel du Congo, comprenant en
outre, l’Etat Indépendant du Congo, les colonies voisines appartenant à la France, au Portugal et à
l’Allemagne.
Des décrets du gouvernement de l’EIC, en date du 27 novembre 1893 et du 18 février 1898, ont décidé la
construction d’un réseau télégraphique reliant Boma au Tanganika, avec embranchements vers Redjaf et le
Nil au nord, vers le Katanga au sud. Ces embranchements pourront, à une époque qu’il n’est pas encore
possible de préciser, se raccorder à l’Egypte. Construite avec une remarquable activité, la ligne
télégraphique congolaise atteint l’Equateur ; elle est amorcée également entre le Tanganika et le Lualaba.
Toutefois, la correspondance avec l’Europe n’est pas établie à l’heure actuelle, et ne s’obtient qu’en
affrétant à Boma des steamers qui vont porter les dépêches à l’ïle de San Thomé ou à Loanda, où passent les
câbles de la « West African Telegraph Company ». Cette compagnie dessert les colonies anglaises,
portugaises et françaises entre Dakar et Loanda, tandis que l’« African Direct Telegraph Company », dont
le câble part de Saint-Vincent du cap Vert, dessert Bathurst, Sierra Leone, Accra, Lagos, Brass, Bonny,
Kamerun. D’autre part, à la suite d’un remarquable rapport présenté au Conseil du commerce extérieur sur
la question des câbles, par MM Segfried, Lemite et Mager, le gouvernement français vient de déposer un
vaste projet de loi sur la matière, décidant notamment l’établissement d’une ligne sous-marine entre les
postes français de la côte du Bénin et le Congo français.
L’embouchure du Congo reste ainsi le seul point de la côte occidentale d’Afrique qui, d’ici à plusieurs
années, ne sera point relié à l’Europe par fil télégraphique. Il semble probable que l’initiative privée, à
laquelle sont dues toutes les lignes anglaises, faciliterait dans une large mesure l’établissement d’une
communication entre le réseau de l’Etat Indépendant du Congo et les câbles existants. L’intervention morale
du gouvernement belge en cette matière est justifiée par l’existence d’intérêts supérieurs. »
Le Mouvement Géographique de 1901 (journal du 10 mars – pg 129)
« depuis le mois de septembre 1900, la station française de Brazzaville, sur le Staley-Pool, est reliée
télégraphiquement avec le littoral à Libreville, où vient aboutir une des ramifications du câble sous-marin
anglais de l’Atlantique. Grâce à cette ligne nouvelle, les dépêches provenant de l’Etat du Congo, déposées à
Brazzaville, arrivent en Belgique avec une rapidité beaucoup plus grande qu’auparavant, alors que les
steamers de Matadi devaient aller les déposer à San-Thomé ou à Accra.
Seulement jusqu’à présent, il faut, de Léopoldville ou de Kinshasa, traverser le Pool pour aller les déposer à
Brazzaville. Cette situation offre surtout un inconvénient pour les télégrammes envoyés d’Europe, attendu
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