Page 177 - BELGOLATRES-juillet-2022
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Les Belgolâtres
8 L’aide aux prisonniers et aux réfugiés
aux prisonniers et aux réfugiés
L’œuvre d’assistance aux prisonniers
Le gouvernement en exil va rapidement se rendre compte de la nécessité de prendre en charge l’assistance
aux prisonniers de guerre détenus en Allemagne.
Il va créer au Havre un organisme susceptible de coordonner toutes les aides qui s’organisent et créer des
sous-sections dans différents pays.
Présidé par le ministre d’état Cooremans, l’organisme va prendre le nom de « Comité Central » et des
sous-comités seront désignés dans chaque pays afin d’organiser l’expédition des colis aux prisonniers en
Allemagne en évitant les doubles emplois et par là même les gaspillages.
Chaque sous-comité s’occupait exclusivement des camps qui lui étaient attribués et les personnes
désireuses d’expédier un colis à un prisonnier de guerre, devaient obligatoirement passer par ce sous-
comité.
Les attributions des sous-comités étaient :
• Pour la Suisse, le Comité Bernois d’Assistance aux Prisonniers de Guerre situé à Berne, il
s’occupait des camps de : Senne 1, 2 et 3 ainsi que Minden et Doeberitz.
• Pour l’Angleterre, le Relief Belgian Prisoners in Germany ayant son siège à Londres, s’occupait
des camps de : Münster 1, 2 et 3, Münsterlager, Göttingen et Alten-Grabow.
• Pour les Pays-Bas, le Comité de Maastricht s’occupait des camps de : Bohmte, Darmstadt,
Friedrichsfeld, Güstrow, Erfurt, Hameln, Merzeburg et Soltau.
• Pour la France, l’Œuvre Belge des Prisonniers de Guerre avec 3 sièges différents
o Paris, pour les camps de : Holzminden, Ohrdruft, Wittorferfeld, Celle, Gerdelegen,
Parchim, Schneidemüle, Wahn.
o Nice récoltait des fonds pour le comité central.
o Bordeaux avait la Société Belge de Bienfaisance du Sud-Ouest, elle s’occupait du camp de
Giessen.
Dans un premier temps, l’œuvre se chargeait de fournir une assistance alimentaire mais aussi matérielle
aux prisonniers démunis. Un formulaire pour une demande de vivres ou de vêtements était expédiée au
prisonnier qui après l’avoir complété devait le remettre au comité de secours du camp où il se trouvait.
Après contrôle et approbation, ce formulaire était expédié au « Comité Central » au Havre.
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