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Timbres
n’a jamais accosté parce que l’île
n’avait ni port ni plage. Il eut une
idée originale et demanda aux au-
torités postales des Tonga de lui
faire parvenir son courrier dans des
boîtes de biscuits en fer blanc qui
seraient apportées jusqu’au rivage
par des nageurs. Ainsi est né le ser-
vice TIN CAN MAIL.
Le courrier en boîte de conserve
La communication n’était pas aussi
simple qu’aujourd’hui et sans l’utili-
sation de la technologie moderne,
l’envoi de courrier était un moyen
important de rester en contact les
uns avec les autres à la fin du XIXe
siècle. Mais imaginez que vous
soyez sur une île si isolée que la li-
vraison du courrier fût un véritable
défi. Sur l’île tongienne de Niuafo’ou
il n’y a pas de port en eau profonde,
le courrier était jeté par-dessus
bord depuis des navires situés à un
mile du rivage.
Enveloppé dans du papier sulfuri-
sé et placé dans des boîtes métal-
liques, le courrier était récupéré par
des nageurs qui s’approchaient des
navires. Ce n’était pas si inhabituel
pour les insulaires, car beaucoup
étaient en train de pêcher en eau.
Cependant, face aux courants forts
et aux eaux infestées de requins,
la récupération du courrier aban-
donné pouvait prendre jusqu’à 6
heures.
Au cours des années 1930 et 1940,
c’est devenu une attraction touris-
tique car les passagers des com-
pagnies de croisière aimaient re-
garder les «autochtones» récupérer
le courrier. Bientôt, la plupart des
paquebots de croisière ont tenu
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