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première minute et d’attaquer vingt 3 : carte postale
fois de suite s’il le fallait. Le pre- Escudo de Oro 1470
mier démarrage vint d’Esteban et boù l’on voit les
Bahamontès aussitôt pris en chas- coureurs au départ
se par Jimenez, Manzanèque et de la 14ème étape
Poulidor. Il y eut un bref regroupe- dans les rues des
ment, alors que la gorge devenait Escaldes.
profonde sur le côté droit de la
route, puis une nouvelle attaque de 4 : carte postale
Bahamontès et Poulidor. Escudo de Oro
Jusque là, Anquetil avait limité la 1469 où l’on voit
casse, mais cette dernière attaque le groupe maillot
le trouva à bout de résistance ; jaune (Georges
son visage était congestionné ; il Groussard) dans
avait l’impression que ses cuisses les lacets du col
douloureuses triplaient de volu- d’Envalira.
me. Dans l’incapacité de suivre,
et dans l’incertitude où il était de 5 : carte postale
pouvoir atteindre le sommet du Escudo de Oro 1468
col d’Envalira, Anquetil gravissait où l’on voit des
la pente au ralenti, proche de la coureurs attardés et
rupture d’équilibre ; il était en train les voitures sui-
de perdre le Tour de France, qua- veuses dans les
tre minutes derrière Bahamontès et lacets du col
Poulidor, ses deux rivaux, lesquels d’Envalira.
venaient précisément de semer
Georges Groussard (4 à 6). 6 : carte postale
Avant le sommet du col d’Envalira, similaire Escudo de
Raphaël Geminiani (directeur spor- Oro 44 – rééditée
tif de Jacques Anquetil) lui passa au milieu des an-
un bidon de champagne, accom- nées 70 – où l’on
pagnant son geste d’une réflexion voit des coureurs
désabusée : « Ou ça le crève, ou il attardés et les
s’envole ». voitures suiveuses
La descente du col d’Envalira dans les lacets du
s’effectua dans une brume col d’Envalira.
opaque ; la visibilité n’atteignait
pas quinze mètres. Alors Anquetil
lâcha les freins, prenant pour points
de repère les feux de position des
voitures qui le précédaient, les
passaient les unes après les au-

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