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Résumé, conclusion, supposition
1.	 Decazeville est libérée en août 1944.
2.	 Le 21 août : demande (ordre) pour surcharger les timbres.
3.	 Du 22 au 25 août 44 : surcharge des timbres ( sous la responsabilité

    de M. Féral ).
4.	 Le 26 août : vente à la poste du 1f50 ( et d’autres valeurs ? ).
5.	 Le 28 août : vente de toutes les valeurs.
6.	 Le 9 septembre : enquête de l’administration postale et probable-

    ment plainte.
7.	 Le 12 septembre : saisie à la poste par le commissaire de police de

    2200 timbres à 1f50 surchargés et pas encore vendus. (Sur ordre du
    magistrat chargé de l’enquête).
8.	 Le 15 septembre : parution dans la presse d’une annonce demand-
    ant de rapporter les timbres à la poste sous peine de poursuite.
9.	 Des philatélistes (ou le public) honnêtes ou scrupuleux les rap-
    portent, probablement contre un reçu.
10.	Procès ? de qui contre qui ? Probablement de l’administration des
    postes contre les auteurs de la surcharge. (Des résistants ? a noter la
    difficulté de faire un procès à l’époque contre des résistants).
11.	Le 24 décembre 44 : réponse du sieur Féral à qui le Docteur Costes
    ( et d’autres) a du reprocher d’avoir acheté trop de timbres, et qui
    s’engage pour calmer le jeu, à en donner gratuitement à tous les
    membres de l’amicale philatélique qui n’auraient pas pu en acheter
    à la poste lors de la vente. De plus, il se propose d’en échanger à un,
    contre un, contre d’autres émissions de la Libération.
12.	Décembre : le procès se termine par un non-lieu.
13.	Le 29 décembre : affichage au bureau de poste de Decazeville
    de la déclaration de reconnaissance officielle de l’émission par
    l’administration postale.
14.	Le 7 avril 1945 : après plusieurs correspondances la poste va res-
    tituer les timbres saisis (pas de précisions sur la date exacte de la
    restitution, mais probablement dans les jours qui suivent).

Il me semble que l’hypothèse politique est à retenir pour l’officialisation
de l’émission de Decazeville. En effet Paul Ramadier, maire de
Decazeville de 1909 à 1941 puis ministre de de Gaulle de novembre 44
à mai 45 ne doit pas être étranger à cette affaire. A noter que les Costes
sont très courants dans la région, un certain Eugène Costes a été égale-
ment maire de 1900 à 1903, existe-t-il un lien de parenté avec notre
Denys Costes ? Je n’ai pas la réponse.

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