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sont épuisées dans la matinée, le 0,70 dans          Document 1
l’après-midi et le 1 fr le 29 ; seul le 1,50 reste-  Document 2
ra disponible jusqu’au 9 septembre.
Les timbres surchargés, dont une im-
portante partie avait été achetée par les
grandes entreprises de Decazeville, ont
servi à l’affranchissement normal du cour-
rier pendant la période du 26 août au 9
septembre, et même encore jusqu’au 12
septembre 1944.
Le 9 août, la Direction Départementale des
Postes fait ouvrir une enquête sur les condi-
tions de l’émission de la surcharge. Le Juge
d’Instruction fait suspendre la vente et re-
quérir, par le Commissaire de Police, tous
les timbres surchargés ; ce dernier affiche
au bureau de Poste une note avertissant le
public que les timbres surchargés ne seront
plus acceptés à l’affranchissement.
Le 12 septembre, le Commissaire de Police
saisit à la Poste les 2 200 timbres à 1,50 in-
vendus (voir document 1)
En novembre / décembre l’instruction se
termine par un non-lieu.
Le 29 décembre, affiche au bureau de
poste de Decazeville : l’émission sur-
chargée C.L.B.H. est déclarée officielle par
le ministère des PTT, pour valeurs précitées.
7 avril, les timbres déposés par les particu-
liers lors de l’enquête, sont restitués à leurs
propriétaires par le bureau de poste (voir
documents 2 et 3).
La durée très brève de cette émission, faite
sans aucune publicité et en particulier sans
qu’en soit avisée l’Amicale Philatélique
du Bassin Houiller dont le siège est à
Decazeville, a provoqué le mécontente-
ment de nombreux membres ; le Président
s’est alors entremis auprès du réalisateur
de la surcharge, qui a bien voulu rétrocéder
une partie de son stock aux membres de
l’Amicale (voir document 5).

                                                     Document 3

                                                                 Magazine  39
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