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Les espaces intérieurs sont enveloppés par une peau blanche aux formes ciselées et irrégulières, d’où son nom d’Iceberg. Son revêtement est constitué de 19072 panneaux courbes, pratiquement


       tous différents, obtenus par le moulage d’un béton fibré blanc à ultra-haute performance ("BFUP"). Les ouvertures et les failles qui séparent les masses opaques de l’Iceberg sont refermées par
       des parois vitrées, qui se décomposent en quarante-six ouvrages de configurations très diverses, dispersés dans le bâtiment. Le défi fut de coupler leurs complexités et singularités géométriques
         avec les très hautes performances attendues pour l’étanchéité, l’isolation thermique, la résistance au feu de ces façades. Par-delà l’Iceberg, douze voiles de verre flottent autour du bâtiment,

                                               d’une surface totale de 13400m². Se chevauchant l’une l’autre,
                                               elles forment avec le corps du bâtiment un espace complexe,
                                               poreux, toujours changeant. Ces voiles n’ont pas de fonction
                                                  de clos et couvert, mais protègent les terrasses contre
                                                  les intempéries et amenuisent les apports solaires.
                                                Leur structure est constituée d’une grille en inox Duplex
                                                  et de poutres d’acier et de bois lamellé-collé, courbes
                                                 et parfois vrillées, soutenues et retenues par 179 poteaux.
                                              Malgré la complexité apparente de cet entremêlement structurel,
                                                il n’est pas un élément de trop et chacun est dimensionné
                                                 au plus juste. Les 3600 vitrages courbes qui recouvrent
                                                 ces voiles ne présentent, eux aussi, aucune répétitivité.
                                                 Ils résultent d’un process industriel nouveau qui permet




                                                 de faire varier le cintrage à chaud autant que nécessaire.













          Fiche technique : 28/10/2024 - réf. 21 24 409 - Souvenir philatélique : les 10 ans de la Fondation Louis VUITTON, pour une mise en valeur de la Création Artistique…
       Présentation : carte 2 volets + 1feuillet avec 1 TP gommés - Conception graphique : Mathilde LAURENT - Impression carte : Offset - Format 2 volets : H 210 x 200 mm - Impression feuillet :
          Héliogravure - Format : H 200 x 95 mm - Support : Carte + papier gommé - Couleur : Polychromie - Création de l'œuvre : Frank Owen Goldberg, dit Frank Owen GEHRY - photo :
       © Architectural Works by Franck O. Gehry and Gehry Partners, LLP /  Photo © Iwan Baan - Format TP : H 60 x 25 mm (56 x 22) - Dentelure : 13 x 13 - Faciale : 1,96 €. Lettre Internationale
          jusqu'à 20 g - Europe et Monde - Barres phosphorescentes : 2 - Prix du souvenir : 4,50 € - Tirage : 25 000   -   Visuel : la Fondation Louis Vuitton, dans le cadre de verdure du Jardin
                                  e
         d'acclimatation, dans le bois de Boulogne (16  arrondissement de Paris), l'un des deux "poumons" de la capitale. Le bâtiment emblématique conçu par Frank Gehry pour accueillir la
       collection d’art contemporain du groupe LVMH, est un lieu d’expérimentation, tant au niveau architectural que technologique, et a servi de projet pilote pour la certification HQE de
        bâtiments culturels. Financé par LVMH (Louis Vuitton-Moët-Hennessy, fondé en 1987), le musée est consacré à l'art contemporain. Il comporte onze galeries sur trois niveaux destinées
                        à présenter différentes collections, expositions, interventions d'artistes ainsi qu'un auditorium aux configurations modulables.

                                              Information architecturale complémentaire

       La Tour de LUMA à Arles (13-Bouches-du-Rhône) : cette tour, imaginée par l'architecte Frank GEHRY et la fondatrice de LUMA Arles, Maja HOFFMANN (1956,collectionneuse
                        d'art, mécène et réalisatrice suisse) sert de laboratoire à ciel ouvert pour tester les biomatériaux développés par l'Atelier LUMA.

                                     ARLES, ville d’Art et d’Histoire, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO, fait parler d’elle pour sa
                                    modernité et son audace. Après la création en 2004, de la Fondation LUMA, le projet LUMA Arles, installé
                                            sur le site des anciens ateliers SNCF de la ville - le parc des ateliers fermés en 1984.
                                     Ce campus offre aux artistes de nouvelles perspectives de création, de collaboration et de présentation
                                       de leur travail au public. Point d’orgue de ce fantastique projet, l’édification de la Tour, imaginée par
                                     l'architecte, Frank GERRY. La première pierre a été posée le 5 avril 2014 et l'inauguration le 26 juin 2021.
                                          La silhouette torsadée, habillée d’une scintillante robe d’acier domine la ville antique.
                                      Ce bijou architectural s’offre tel un diamant, avec ses multiples facettes capturant et reflétant la belle
                                     lumière arlésienne. L’accès à la Tour (56 m / 10 niveaux) se fait depuis le boulevard Victor-Hugo, par une
                                    Rotonde (Drum - Ø 54 m / Ht. 16 à 18 m / 670 T de vitrage)  - la façade torsadée est ornée de 11 000 briques en
                                     acier inoxydable et de 53 glass bax, elle est inspirée des arènes d’Arles. Ce choix esthétique est un clin d’œil
                                      à la touche picturale de Vincent Van Gogh, qui n’avait de cesse de capter sur ses toiles les nuances et
                                       variations lumineuses du ciel provençal ; mais également un aspect minéral à travers sa forme et sa
                                      structure interne imprégnée des paysages rocheux des Alpilles, avec les "failles" vitrées qui courent
                                      le long de la façade et connectent les tours entre elles. Les espaces intérieurs : 15 000 m², dont 2 000 m²
                                       de surface exploitable pour les expositions et 1 400 m² dédié au programme des Archives Vivantes.


                                 28 octobre 2024 : Pierre Puvis de Chavannes 1824-1898, artiste peintre.



          Pierre Cécile PUVIS DE CHAVANNES naît à Lyon le 14 déc.1824, d’un père ingénieur des Mines et d’une mère descendante   PUVIS DE CHAVANNES

       d’une famille lyonnaise. Au cours de sa jeunesse, ne songeant pas encore à une carrière d’artiste, il se prépare au concours d’entrée à l’École   1824-1898  -  peintre
                                                                                                   du mouvement symboliste.
      .   polytechnique mais sa santé fragile le contraint à renoncer à ses études. Après un voyage en Italie en 1846, il décide de se former à

         la peinture et rejoint Paris, où il intègre, chaque fois brièvement, les ateliers prestigieux d’Henry Scheffer (1798-1862, peintre d'origine
       néerlandaise), Eugène Delacroix (1798-1863, peintre) et Thomas Couture (1815-1879, peintre). Malgré des débuts difficiles, ses envois aux Salons
       étant tous refusés jusqu’en 1858, il s’installe dans un atelier de la place Pigalle. Il découvre parallèlement la décoration murale en peignant
         des panneaux destinés à la maison de campagne de son frère, en Saône-et-Loire. En 1859, il attire enfin l’attention des critiques avec
      "Un retour de chasse", exposé au Salon. Deux ans plus tard, l’État achète "Concordia" (la Paix), une composition monumentale aujourd’hui
        conservée au musée d’Amiens avec son pendant offert par l’artiste, "Bellum" (la Guerre). La reconnaissance officielle acquise, il cumule
       honneurs et commandes. Il s’illustre ainsi dans la réalisation de grands décors muraux, courants sous la Troisième République (4 sept.1870
          au 10 juil.1940), pour orner les musées d’Amiens, de Marseille et de Rouen, l’hôtel de ville de Poitiers puis celui de Paris ou encore
       l’amphithéâtre de la Sorbonne. Il peint également des toiles pour le Panthéon. La Ville de Lyon le sollicite en 1883 pour le décor du nouvel
       escalier monumental du Palais des Arts. L’artiste peint "Le Bois sacré cher aux Arts et aux Muses", un paysage baigné par la lumière du
      soir peuplé de figures idéalisées. Dans les tons mats qui rappellent l’art de la fresque, qu’il avait admiré en Italie, il représente l’âge d’or de
        l’Antiquité païenne, d’une part, et les temps modernes chrétiens, d’autre part. De ces compositions émane une impression de sérénité et
       de temps suspendu. Peu avant sa mort, Pierre Puvis de Chavannes épouse celle qui était devenue sa muse, Marie Cantacuzène (1820-1898,
        princesse roumaine) rencontrée vers 1856, dans l’atelier de Théodore Chassériau (1819-1856, peinntre). De nature solitaire, l’artiste est resté

        indépendant, n’a appartenu à aucune école mais son style synthétique, plus tard qualifié de symboliste, a inspiré de nombreux artistes.

                  © La Poste – Salima Hellal, conservatrice en charge des objets d'art, Musée des Beaux-Arts de Lyon - Tous droits réservés
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