Page 3 - Journal Culturel de Metz - 2021-03
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Verdun (55-Meuse) : à l’initiative de l’Association des Membres de l’Ordre du Mérite Agricole (AMOMA - Meuse),
organisatrice du Congrès National de l’Association des médaillés de l’Ordre du mérite Agricole à Verdun du 17 au 19 juin 2016.
L’AMOMA Meuse a décidé de pallier au manque de reconnaissance aux femmes du monde rural, par une souscription nationale
pour le centenaire 1916-2016 à Verdun avec l’édification d'une sculpture hommage "Aux Femmes du monde rural" durant les
guerres de 1914-1918 et 1939-1945. (Une réalisation du sculpteur meusien Denis Mellinger).
Monument inauguré le 19 juin 2016, à Verdun. Appel aux Femmes Françaises, le 6 août 1914 : Le départ pour l'armée de tous ceux qui peuvent porter les armes, laisse les travaux des champs
interrompus : la moisson est inachevée le temps des vendanges est proche. Au nom du gouvernement de la République, au nom de la nation tout
entière groupée derrière lui, je fais appel à votre vaillance, à celle des enfants que leur âge seul, et non leur courage, dérobe au combat.
Je vous demande de maintenir l'activité des campagnes, de terminer les récoltes de l'année, de préparer celles de l'année prochaine.
Vous ne pouvez pas rendre à la patrie un plus grand service. Ce n'est pas pour vous, c'est pour elle que je m'adresse à votre cœur.
Il faut sauvegarder votre subsistance, l'approvisionnement des populations urbaines et surtout l'approvisionnement de ceux qui défendent
la frontière, avec l'indépendance du pays, la civilisation et le droit. Debout, donc, femmes françaises, jeunes enfants, filles et fils de la patrie !
Remplacez sur le champ du travail ceux qui sont sur le champ de bataille. Préparez vous à leur montrer, demain, la terre cultivée,
0 les récoltes rentrées, les champs ensemencés ! Il n'y a pas, dans ces heures graves, de labeur infime. Tout est grand qui sert le pays.
Debout ! à l'action ! à l'œuvre ! Il y aura demain de la gloire pour tout le monde. (René Viviani, président du Conseil des Ministres).
22 mars 2021 : Camille SAINT-SAËNS 1835 - 1921, pianiste organiste et compositeur
Charles Camille Saint-Saëns est né à Paris le 9 oct.1835 et il décède à Alger le 16 déc.1921. Il fait des études générales brillantes, où il montre Camille Saint-Saëns en 1846
un grand intérêt pour les disciplines scientifiques et littéraires. Il étudie le piano avec Camille-Marie Stamaty (Rome 1811 - Paris 1870, pianiste,
compositeur, pédagogue et professeur de musique) qui le recommande à Pierre Prosper Maleden (Limoges 1800 - Paris 1871, théoricien, professeur de musique
et compositeur) pour la composition. Enfant prodige, il donne ses deux premiers concerts en mai 1846, Salle Pleyel à Paris avec au programme le
Concerto pour piano et orchestre n°3, en do mineur, opus 37 (1800-1802) de Ludwig van Beethoven (1770-1827, compositeur), et le Concerto pour piano
n° 15, en si bémol majeur K 450 (1784) de Wolfgang Amadeus Mozart (1756-1791) pour lequel il joue à sa propre cadence. Il entre au Conservatoire
national de musique en 1848. Il étudie l'orgue avec François Benoist (1794-1878, organiste et compositeur), la composition avec Fromental Halévy (1799-
1862, compositeur, professeur de musique). Il prend également des leçons d'accompagnement et de chant. Il reçoit les conseils de Charles Gounod (1818-
1893, compositeur). En 1851, il obtient le premier Prix d'orgue, mais échoue par deux fois au grand Prix de Rome. Sa cantate Ode à Sainte-Cécile obtient
le premier Prix d'un concours organisé par la Société Sainte-Cécile de Bordeaux en 1852. En 1853, il crée sa première symphonie (en mi bémol
majeur). La même année il est organiste à l'église Saint-Merry de Paris. Il dédie sa messe opus 4 (en sol mineur à quatre voix solistes et chœur avec orchestre -
21 mars 1857) à l'abbé Jean-Louis Gabriel (le curé de l'église) qui l'invite à se joindre à lui dans un voyage en Italie.
Timbre à date - P.J. : 19 et 20/03/2021
à Dieppe (76-Seine-Maritime)
et au Carré d'Encre (75-Paris)
Conçu par : Sarah LAZAREVIC
Fiche technique : 22/03/2021 - réf.11 21 020 - Série commémorative : centenaire du décès de Camille SAINT-SAËNS 1835 - 1921, pianiste organiste et compositeur
Création et gravure : Sarah LAZAREVIC - d'après photo akg-images.- Impression : Taille-Douce - Support : Papier gommé - Format feuillet : H 185 x 143 mm - Format TP : V 30 x 40,85 mm
(26 x 37) - Dentelure : 13¼ x 13¼ - Couleur : Quadrichromie - Faciale : 1,28 € - Lettre Prioritaire, jusqu'à 20 g - France - Barres phosphorescentes : 2 - Présentation : 15 TP / feuillet,
avec des marges illustrées - Prix du feuillet : 19,20 € - Tirage : 510 000 TP (34 000 feuillets). - Visuel : un portrait de Camille Saint-Saëns vers 1890.
Sur la marge illustrée, quelques titres des œuvres de Saint-Saëns :
1869, le Rouet d'Omphale (bas droit) - opus 31, est un poème symphonique en "la majeur". Le sujet est la séduction féminine, la lutte triomphante de la faiblesse contre la force. Le "Rouet"
n’est qu’un prétexte, choisi seulement au point de vue du rythme et de l’allure générale du morceau. Omphale, reine de Lydie (Asie Mineure), avait épousé Hercule et, tandis qu'elle s'était
emparée de sa peau de lion et de sa massue, le héros, habillé en femme, travaillait à des ouvrages de laine. Saint-Saëns fait de l'anecdote le sujet d'un de ses quatre "poèmes symphoniques".
1874, la Danse macabre (gauche - bas) - opus 40, est un poème symphonique en "sol mineur", d'après le poème d'Henri Cazalis (1840-1909, médecin, écrivain, poète symboliste) "Égalité-
Fraternité", tiré des "Heures sombres", quatrième partie de son recueil "L’Illusion" paru en 1875. Jouée pour la première fois à Paris le 24 janv.1875, sous la direction de Judas Colonne,
dit Édouard Colonne (1838-1910, violoniste et chef d'orchestre). La Danse Macabre raconte, qu'à minuit, la Mort a le pouvoir d'apparaître dans les cimetières. En jouant de son violon,
elle appelle les morts qui sortent de leurs tombes pour danser jusqu'au lever du jouir. Un sujet évoqué à travers lees siècles dans nombres de créations.
Entre 1868 et 1877, Samson et Dalila (droit - haut) - opus 47, est un opéra biblique en 3 actes, écrit avec grand peine dans cette période hostile à ce genre artistique ; mais soutenu et encouragé
par Franz Liszt (1811-1886, compositeur, pianiste et chef d'orchestre), il parvient à l'achever à Weimar, en traduction allemande, le 2 déc.1877. L’œuvre est applaudie à travers l’Europe mais
sa création française n’a lieu qu’en 1890 à Rouen, avant d’être enfin jouée à Paris, mais au Théâtre-Lyrique. Elle ne sera interprétée pour la première fois à l’Opéra que le 23 nov. 1892 et
deviendra l'un des piliers de son répertoire. "Samson et Dalila" reste l’un des opéras français les plus joués dans le monde. Le livret de Ferdinand Lemaire (1833-1879, librettiste) se base
sur le chapitre XVI du "Livre des Juges". L’argument se concentre plus sur la relation entre Samson, héros à la force légendaire, et Dalila, séductrice cupide dans l’histoire originale.
1886, Le Carnaval des Animaux (gauche - haut) est une suite musicale pour orchestre composée en Autriche. L'œuvre est jouée le 2 avril 1886 en auditions privées à Paris. Les premières
auditions intégrales, publiques (et posthumes) ont eu lieu les 25 et 26 fév.1922 sous la direction de Henri Constant Gabriel Pierné (Metz, 16 août 1863 - Ploujean, Finistère, 17 juil.1937, organiste,
pianiste, compositeur et chef d'orchestre). Le compositeur interdit ensuite l'exécution publique de cette œuvre de son vivant. Il fallut attendre la lecture de son testament pour que l'œuvre soit rejouée
en public. Seule la pièce intitulée "Le Cygne" était exclue de cette censure et fut si volontiers jouée qu'elle devint le "tube" de générations de violoncellistes. Cette œuvre s'inscrit dans une
tradition française de pastiche musical, sous couvert d'une description animalière. La même année, il achevait sa "Symphonie avec orgue" no 3 en ut mineur - opus 78, son chef-d'œuvre.

