Page 2 - Journal Culturel de Metz - 2013-02
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" Etre heureux comme un poisson dans l’eau " :  être complètement à l'aise. Se trouver dans son élément.
                   Si vous décrochez un poisson de l'hameçon et le déposez au fond de votre seau, il restera certes muet comme une carpe,
             mais vous constaterez aisément et rapidement qu'il n'est pas vraiment à son aise. Alors que si, à travers une eau claire, vous en regardez
             un en train de nager, il vous semble vraiment dans son élément. Peut-être tout simplement parce qu'il y est, autant que vous à l'air libre.

              " Pleurer des larmes de crocodile " :  pleurer pour obtenir quelque chose. Cette expression date du XVIe siècle, elle fait allusion
            à une légende de l'Antiquité où les crocodiles charmaient leurs proies par des gémissements. Une fois attirées, elles se faisaient prendre.
                      Aujourd'hui lorsque l'on pleure pour obtenir quelque chose, cela s'appelle " verser des larmes de crocodile ".































                           " Se regarder en chiens de faïence " : se regarder avec hostilité, se dévisager avec méfiance.
                       Cette expression vient du temps jadis où l'on exposait deux statues représentant des chiens, sur une cheminée
                       ou une bibliothèque, par exemple. L'aspect décoratif de ces deux chiens a vite laissé la place à une impression
                                 de deux personnes qui se détestent en se regardent froidement droit dans les yeux,
                    le tout dans une certaine hostilité sournoise. Depuis, l'expression est restée, mais cette décoration est passée de mode !

                               " Ménager la chèvre et le chou " : satisfaire deux personnes aux intérêts opposés.
                                Cette expression date du XIIIe siècle, elle signifie ménager des intérêts contraires.
                                      Si une chèvre se trouve devant un chou, elle risque de le manger.
                        Si l'on souhaite que les deux restent intacts, il va donc falloir les ménager, c'est-à-dire en prendre soin.

                                " Quand les poules auront des dents " :  un événement qui n’arrivera jamais
                    Quand les poules auront des dents est une référence à l'absurde, à une situation qui n'arrivera certainement jamais.
                                Vers 1884, on employait une autre formulation : " Quand les poules pisseront ".

                 " Avaler des couleuvres " :  subir un affront sans pouvoir s'y opposer. Une ancienne signification du mot " couleuvre "
                  désigne un sous-entendu perfide ou odieux, auquel on ne peut répondre ou se justifier, sous peine de s'enfoncer davantage,
                       et que l'on doit encaisser sans broncher. Ou pour ainsi dire " gober " n'importe quoi pour ne pas se fâcher.
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