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Timbres

Le dessous des carnets

Par Frédéric NICOLINO de l’ACCP ( 2 ème partie)

Après l’histoire des vicissitudes liées à l’arrivée des premiers carnets rotatifs, voici le
détail des échanges assez surprenants entre la Maison Courmont et Maurice Digeaux,
négociant et grand spécialiste des carnets de l’époque, et des conséquences qui en dé-
coulent.

1928 - Les premiers carnets de timbres-poste imprimés par des rotatives (suite)

Nous avons pu récemment étudier une ar- qui s’est aperçue qu’elle n’avait pas le droit
chive comprenant de nombreux courriers de les vendre à cause du contrat qui la lie à
adressés à un client de la maison Courmont Courmont ! Ils ont été remis à quelques
par Maurice Digeaux, le négociant et grand bureaux de la région parisienne pour ser-
spécialiste des carnets de l’époque. On y vir à affranchir les plis remis aux guichets.
apprend qu’il était particulièrement bien « Défense formelle d’en vendre entiers ». Il
introduit auprès de l’administration et de a malgré tout pu s’en procurer, et les pro-
l’atelier de fabrication des timbres-poste. pose par 10 à son correspondant, pour 20
Dans l’un d’entre eux, daté du 3 février f. pièce, le double de la valeur faciale des
1929, il parle de ces carnets 199 C 48 timbres : une affaire !
comme d’une erreur de l’administration,

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